Dans une ambiance sonore liquide, nous sculptons des formes à l'aide de nos gestes et de nos voix. Nous observons les vibrations se répandre, éveiller certaines zones du corps. Nous visualisons des couleurs, construisons notre force, notre résistance, notre souplesse, notre confiance, notre corps érotique. En l'augmentant, nous prenons de l'ampleur, nous nous modelons en douceur : créatures, entités abstraites, respiration, vent, métamorphose.

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On s'extirpe des respirations minces et grises, des couvertures trop chaudes. Nos pieds collent au sol de plastique et s'en séparent doucement. On ouvre la porte de la salle virtuelle. Le faisceau des projections cerne des joues bleues, des cils et des cheveux électriques. On s'asseoit au milieu de la pièce chaude, les images coulent sur nos visages, nos vêtements mous. Avec les mains et les doigts on fait des signes, qui ouvrent des fenêtres lumineuses. Dans la pénombre de la pièce, les reflets d'une rivière se mettent à cligner. Quelques rochers s'allument. Les deux paumes de mains tenues face à face font croître des formes chaleureuses, qui une fois libérées dans la salle filent et s'ébrouent.

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Si tu étais avec nous lors du festival Alt-x à Bruxelles, tu as peut-être participé à notre atelier de métamorphose « Aula digitale ». Nous nous étions réuni.e.s pour faire quelques mouvements inspirés du yoga, des chants et des respirations... Puis nous avions laissé nos imaginaires se déployer lors d'une méditation contée et musicale. Si tu as envie de ré/essayer, tu es au bon endroit !

La Aula digitale se visite en rêve. C'est une passerelle à ouvrir. C'est bien de la franchir à plusieurs, pour se préparer à franchir des frontières, à modifier son enveloppe corporelle, en prenant conscience de l'énergie de celleux qui nous entourent, et en observant notre façon d'interagir ou de nous protéger.